
Marine Le Pen est arrivée à l'heure du déjeuner ce 26 avril 2017 devant l'usine Whirlpool à Amiens, au moment même où son adversaire à la présidentielle, Emmanuel Macron , s'entretenait en ville avec des délégués syndicaux de l'entreprise.
Ce 26 avril 2017, Marine Le Pen s'est invitée sur le terrain de son adversaire, Emmanuel Macron, en faisant une visite surprise dans l'usine d'Amiens du fabricant d'électroménager Whirlpool, laquelle doit être délocalisée en Pologne. «Je suis là aux côtés des salariés, sur le parking, pas dans des restaurants amiénois», a-t-elle lancé à la presse, visant son concurrent, mais se défendant toutefois de «faire un coup médiatique».
À #Amiens où je suis allée rencontrer et soutenir les salariés de #Whirlpool. Avec moi, leur usine ne fermera pas ! pic.twitter.com/6529H1y1HP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 26 avril 2017
Emmanuel Macron, qui se trouvait au même moment à la chambre de commerce d'Amiens pour une conférence de presse, a dénoncé une «utilisation politique» du conflit social chez Whirlpool : «Madame Le Pen est donc venue à Amiens parce que j'y venais. Bienvenue à elle [...] Mais Madame Le Pen n'a pas compris comment fonctionnait le pays et nous n'avons définitivement pas la même ambition, ni le même projet», a lancé le candidat d'En Marche, qui a par ailleurs précisé qu'il rencontrerait dans l'après-midi les salariés du site, en compagnie des représentants de l'intersyndicale de l'entreprise
MLP=10 min avec ses adhérents sur un parking devant caméras ; moi=1h15 de travail avec les syndicats sans presse. Le 7/05, chacun choisira. pic.twitter.com/VgOd3mdltJ
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 26 avril 2017
«J'étais ici [à la chambre de commerce d'Amiens] parce que l'accès de l'entreprise a été refusé par sa direction, donc j'étais dans une salle mise à disposition par la [chambre] avec l'ensemble de l'intersyndicale», a explicité le candidat d'En Marche! en guise de justification.
#MLP a volé la vedette à #Macron en se rendant sur le site de #Whirlpool. #Macron s'y rendra finalement plus tard pic.twitter.com/umcZSrIc37
— Jonathan Moadab (@Jonathan_RTfr) 26 avril 2017
Devant l'usine #Whirlpool, enjeu de la bataille électorale de la journée entre #MLP et #Macronpic.twitter.com/ItmYLwYJlB
— Jonathan Moadab (@Jonathan_RTfr) 26 avril 2017
Les ouvriers de Whirlpool attendent Emmanuel Macron de pied ferme
François Ruffin, auteur du documentaire Merci Patron !, présent à l'usine Whirlpool, a pour sa part estimé qu'Emmanuel Macron n'était pas dans son rôle en venant «bouffer une merguez sur le parking des Whirlpool».
#Macron et les ouvriers : "un pingouin qui découvre le sable du désert" #Ruffin#Whirlpool#Amienspic.twitter.com/rhBc4SUwtc
— Jonathan Moadab (@Jonathan_RTfr) 26 avril 2017
François Ruffin, récompensé par un César pour son documentaire, avait dédié en février 2014 son prix aux ouvriers de Whirlpool. «Il y a 15 ans, j'étais déjà à Amiens et c'était le lave-linge qui partait en Slovaquie. Pourquoi ça dure comme ça depuis trente ans ?», avait-il alors lancé devant le microcosme parisien du cinéma.
Pour Emmanuel Macron, cette visite est à hauts risques, alors que les salariés ont bloqué l'accès à l'usine Whirlpool dès le lendemain du premier tour de la présidentielle. Le candidat d'En Marche! a préféré dans un premier temps se rendre à la chambre d'industrie et de commerce.
Le patron des patrons accorde son soutien à #Macron et se dit prêt à «résister» au #FNhttps://t.co/QmhPVoKKeZpic.twitter.com/qjDXci1rTd
— RT France (@RTenfrancais) April 24, 2017
Un salarié de l'entreprise a déclaré à RT France qu'en ne venant pas en premier, Emmanuel Macron «avait eu peur pour rien». «On n'est pas des voyous», a-t-il fait valoir, avant de poursuivre : «Emmanuel Macron s'est tiré une balle dans le pied, il est venu soigner son pied.»
"#Macron s'est tiré une balle dans le pied" en refusant de se rendre à #Whirlpool en premier lieu. #Amiens#MLPpic.twitter.com/nKlRJvvp19
— Jonathan Moadab (@Jonathan_RTfr) 26 avril 2017
En janvier 2016, alors qu'Emmanuel Macron est ministre de l'Economie, le couperet tombe : le fabricant d'électroménager décide de fermer l'usine à l'horizon 2018 afin de délocaliser la production de sèche-linge en Pologne, afin de «sauvegarder sa compétitivité». Une nouvelle illustration du clivage entre souverainistes et mondialistes qui détermine cette campagne de second tour ?
Par : La rédaction Doc Jean-No® - avec | francais.rt.com/france/...
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